Enquête
sur la santé des 12-19 ans
Alerte à l'obésité (nouveau phénomène)
On
pensait la France épargnée par ce fléau.
On observait avec condescendance l'embonpoint des Américains,
gros mangeurs de hamburgers et buveurs deCoca. Mais aujourd'hui,
les kilos ont bel et bien rattrapé les ados Français
: 13,4 % des jeunes sont obèses ! Un mal qui touche principalement
les plus jeunes (21,4 % des 12 ans, 12,8 % des 15 ans, 10,2 %
des 19 ans). Même si la grande majorité des adolescents
adoptent des comportements alimentaires plutôt raisonnables,
65 % prennent le petit déjeuner et le dîner, ils
ne s'interdisent pas les grignotages.
Et c'est là que le bât blesse. Les trois quarts des
jeunes intérrogés (77,9 %) ont consommé au
moins un aliment en dehors des trois repas principaux, la veille
du sondage, 37,3 % d'entre eux ont choisi des boissons sucrées,
58,2 % des gâteaux sucrés. << les troubles
du comportement alimentaire varient avec les époques. Celui
qui menace le plus les adolescents d'aujourd'hui est le craving
(de l'anglais to cravefor, être affamé de)>>,
le craving est un désir intense de manger un aliment, toujours
le même. c'est souvent sous l'effet du stress, de l'anxiété
ou de problèmes psychologiques.
Ca
va on se protège !
La
première fois. Les jeunes la vivent au même âge
que leurs parents. Etonnant non ? Mais le préservatif s'est
imposé.
Les 15-19 ans se montrent trés raisonnables, puisque 87,1
% d'entre eux ont utilisé un préservatiflors de
leurpremière relation sexuelle.En 1987, seus 10 % utilisé
un préservatif lors du premier rapport. Ils étaient
50% en 1989, 85 % en 1994 et 87 % aujourd'hui.
Attention
fragiles
Ados
de parents divorsés = ados à problème
L'équation peut paraître un peu simpliste, mais les
chiffres sont bel et bien là !
Même si les chiffres doivent êtres maniés avec
la plus grande prudence, laissons les parler. plus souvent que
les autres, les jeunes issus de familles recomposées ont
attenté àleurvie. Côté violence, on
retrouve le même décalage. Et ces jeunes fument davantage
(47,9 % contre 24;9 %), ont un comportement moins modéré
vis-à-vis de l'alcool (41,9 % ont déjà été
ivres contre 25 %) et consomment plus de cannabis (40,1 % contre
25 %).
Moins
nombreux, mais plus accros.
Si filles et garçons fume à égalité.
L'abus d'alcool est plutôt masculin.
Qui
l'aurait cru ? Les jeune d'aujourd'hui sont moins nombreux à
fumer que les ados des années 70 ! En 1977, 46 % des 12-18
ans fumaient. En 1997, ils ne sont plus que 25,3 %. L'augmentation
du prix du paquet de cigarettes depuis des années a sans
doute pesé d'un poid non négligeable dans la bourse
souvent peu remplie des ados.L'interdiction de la publicité
à la télévision a également son effet...
pas de réjouisance trop hâtive. Les fumeurs sontpeut-être
moins nombreux, mais hélas trés accros ! plus ils
vieillissent plus leu consommation augment. De 6,5 cigarettes
par jour en moyenne à15 ans, ils passent à 7,2 à16
ans, 8,3 à17 ans pour attteindre 9,4 à19 ans.A ce
niveau de consommation les risques sont indéniables...
L'alcool reste un univers essentiellement masculin. Prés
de 20 % des garçons déclarent boire de l'alcool
une fois par semaine, pour seulement12,5 % des filles.
Chez les 15-17 ans, 35,7 % des garçons ont déjà
été ivres. Un pourcentage qui atteint les 68,5 %chez
les 18-19 ans ! Plus alarment encore : au cours de leu dernière
ivresse, les garçons ont absorbé 11 verres d'alcool.
Se
décline au féminin
L'inégalité
des sexes fait rage dans le monde des ados !
pendant que les garçons affichent des scores "d'estime
de soi" élevés, les filles s'éffondrent
entre 14 et 16 ans. Les garçons se trouvent bien tels qui
sont, alors que les filles sont plus réservées sur
le degré d'amour qu'elles portent sur elles... Elles expriment
aussi plus d'angoisse et plus de sentiment dépressifs que
les garçons. Alors, les idées noires seraient-elles
l'apanage du sexe dit faible ? Dans un premier temps, on peut
avancer une explication médicale.Les hormones fémininesqui
envahissent une jeune fille à l'odolescence, tout particulièrement
la progestérone, peuvent favoriser les dépressions.Mais
les psychologues ne se contentent pas de cette interprétation
hormonale ! "En réalité, les filles ne sont
pas forcément plus angoissées et déprimées
que les garçons. Simplement elles sont plus capables d'exprimer
ces sentiments négatifs, alors que les garçons ont
tendance àles nier.