En
France,
la
loi sur I'usage illicite des stupéfiants et substances véneneuses
date du 31 décembre 1970. Elle comporte deux volets l'injonction
thérapeutique, dans une partie médicale, destinée
à venir en aide aux toxicomanes, et une partie répréssive
concernant tant les usagers que les traficants.
L'injonction thérapeutique.
Le
fait d'utiliser un produit quelconque classé comme stupéfiant
est un délit. Tout consommateur, même occasionnel,
de cannabis, d'héroïne, dc cocaïne, de crack, de
LSD ou d'ecstasy, peut être poursuivi par l'autorité,
judiciaire.
Cependant, l'usager peut être placé sous la surveillance
de l'autorité sanitaire (la DDASS: Direction départemencale
de l'action sanitaire et sociale . Le magistrat peut renoncer à
le poursuivre en lui proposant une cure de désintoxication
ou une surveillance médicale. C'est ce qu'on appelle l'injonction
thérapeutique. L'usager de drogue est alors envoyé
dans un centre de cure ou mis sous surveillance médicale
auprés d'un médecin librement choisi. Pour inciter
les toxicomanes à venir se soigner eux mêmes, la loi
prévoit que toute personne, se présentant spontanément
aux services de prévention ou de cure, peut bénéficier
de l'anonymat et de la gratuité, des soins intervention de
l'autorité sanitaire, ni du procureur ni de la police.
Le
dispositif répressif.
Il
s'exerce dans plusieurs directions: la répression de l'usage
de drogue, consideré comme un délit, quel que soit
le produit utilisé. Quand un usager est arrêt, par
la police, il est placé en garde à vue (jusqu'à
quatre jours) et présenté au procureur de la République.
Ce dernier n'est pas obligé de renoncer aux poursuites prevues
par la loi: il en a seulement le choix. Par ailleurs l'injonction
thérapeutique ne concerne que la première infraction
à la loi.
Elle devient impossible en cas de récidive.
La
répression du trafic.
Le
trafic de stupéfiants est sévèrement condamné.
Les peines d'emprisonnement peuvent aller jusqu'à vingt années
et les amendes atteindre 5 millions de francs . Risquent également
de lourdes condamnations ceux qui auront " facilité
àautrui l'usage de stupéfiants à titre onéreux
ou gratuit"ainsi que ceux qui au moyen d'ordonnances fictives
ou de complaisance se seront fait délivrer des stupéfiants.
Toutes les peines sont doublées en cas de récidive.
Délits
et crimes.
Parmi les délits énoncés par la loi, on
trouve l'usage illicite de stupéfiants. La peine peut aller
jusqu'à un an de prison et (ou) 25 000 francs d'amende. L'offre
ou la cession en vue de consommation personnelle peut coûter
cinq ans de prison (500 000 francs d'amende). La peine est aggravée
si l'offre de drogue se fait à des mineurs. Le transport,
la détention, l'offre, la cession, l'emploi illicite de stupéfiants,
les ordonnances de complaisance sont punis de dix ans de prison
(50 millions de francs d'amende). Le blanchiment de l'argent peut
coûter dix ans de prison (un million de francs d'amende).
On appelle crimes: la production ou la fabrication illicite de stupéfiants
(vingt ans de prison, 50 millions de francs d'amende), l'importation
ou l'exportation illicites de stupéfiants en bandes organisées
(trente ans de prison, 50 millions de francs d'amende), la direction
d'une organisation spécialisée dans la fabrication
et le trafic de stupéfiants (réclusion criminelle
à perpétuité). |