Que
dire aux jeunes
Parler,
oser parler, oser exprimer ses doutes, ses émotions. A ses
parents si possible, sinon à un aduIte en qui on a confiance.
Et surtout ne pas croire que la drogue peut résoudre quoi
que se soit.
LA DROGUE NE RESOUT RIEN
Il est compréhensible qu'un jeune soit tenté de prendre
un produit par curiosité, mais il est important qu'il sache
mesurer les dangers courus. Quand la drogue devient une sorte de
passeport pour rentrer dans un groupe, un rite d'initiation, c'est
là qu'il faut essayer de tenir tête et refuser d'y
goûter.
Quand il veut prendre un produit parce qu'il ne va pas bien, il
faut le convaincre qu'il commet une erreur stratégique.
La drogue ne résout jamais rien. Rien n'est plus agréable
que d'être maître de sa vie. Prendre un produit aboutit
à l'inverse. Inventez, croyez en l'avenir, même si
ce n'est pas facile en ce moment, construisez, développez
votre sens critique, jouez vos atouts.
OSER PARLER A SES PARENTS
La
priorité en matière de prévention de la toxicomanie
doit être dirigée vers les parents pour qu'ils sachent
être plus attentifs, qu'ils aient une plus grande authenticité
dans leurs relations, qu'ils admettent leurs défaillances
comme celles de leurs enfants.
Mais les jeunes ne doivent pas se poser en victimes de l'incompréhension
de leurs parents. Eux aussi peuvent modifier la qualité de
la relation.
Quand quelque chose ne va pas, ce n'est pas dans la dénégation
que l'on va résoudre un problème. Il faut oser exprimer
sa tristesse, son chagrin, ses doutes... Et l'idéal est d'en
parler à ses parents. lI faut parfois faire l'effort d'aIler
vers eux. Ils jouent un rôle difficile. lIs sont inquiets,
ils ont peur, ce qui explique parfois leur
maladresse. Cette maladresse peut disparaître si on a le courage
de dire à son père ou à sa mere " Je t'
aime " ou l'équivalent avec ses propres mots.
Les parents ont énormément à apprendre de leurs
enfants. C'est ainsi qu'ils évoluent et qu'ils modifient
la nature des relations qu'ils entretiennent avec eux. On
peut leur faire découvrir une musique, un livre, un sport
ou des émotions. On arrive ainsi à dénouer
des sentiments non exprimés par pudeur.
TROUVER
LA CONFIANCE D'UN ADULTE
Quand un jeune, un adolescent surtout, ne parvient pas à
parIer à ses parents, il serait bon qu'il trouve un adulte
en qui il a confiance: un grand-père ou une grand-mère,
un oncIe, un professeur, l'infirmière de l'école,
le médecin de famille, un prêtre... Mais, dans tous
les cas, éviter de garder pour lui seuI ses douleurs, ses
chagrins, ses doutes.
La drogue est un prétexte pour crier une souffrance et une
solitude qui n'ont pas été entendues. Un toxicomane
disait: "Je n'avais pas de réponse aux questions que
je posais à mon père. Alors j'ai trouvé la
drogue. Et, avec elle, je ne pensais plus. Je n'avais plus besoin
de poser de questions. Evidemment, ce n'est pas la solution.
Par ailleurs, les garçons devraient essayer de mieux assumer
leur part de féminité en exprimant leurs émotions,leur
sensibilité, leur fragilité. Qu'ils cessent de croire
que les femmes n'adorent que les hommes durs sans émotions.
Bien au contraire !
Conseils d'un ex-toxicomane " Vous avez votre place dans la
famille, vous y êtes des acteurs qui contribuent à
la construction de vos parents. Si quelque chose ne va pas, parlez
en. A vos parents, à un prof, un autre adulte, à un
copain.
Et puis, il y a d'autre moyens d 'avoir du plaisir et des émotions
... le sport, la musique...".
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