Lutte
contre le traffic
Le marché international de la drogue est un secteur important
de l'économie mondiale. Il est contrôlé par
des trafiquants trés puissants, qui profitent de l'absence
de régulation déontologique de l'économie
planétaire.
Les
drogues produites en Asie ou en Amérique du Sud sont introduites
clandestinement en Europe ou aux états-Unis par des trafiquants.
Ces trafiquants sont parfaitement organisés. En Colombie,
par exemple, ils sont regroupés dans des "cartels
" (le cartel de Medeliln et le cartel de Cali). Ils gèrent
la cocaïne comme n'importe quel produit commercial.
Chaque année, le marché de la drogue rapporte 300
milliards de francs. Des pays entiers ne vivent que grâce
à la drogue. C'est le cas du Pérou, de la Colombie,
du Pakistan... Les trafiquants y sont considérés
comme des bienfaiteurs qui offrent aux paysans de quoi vivre.
Si les états ne mettent pas en place d'autres politiques
permettant aux populations de vivre dignement, il est évident
que les trafiquants de drogue (ou les trafiquants d'armes) apparaissent
comme des bouées de secours. Il y a quelques années,
le président américain, George Bush, a déclaré
la guerre aux trafiquants de Colombie. Il a voulu détruire
les culture de coca et faire cultiver du café à
la place. l'idée n'était pas mauvaise. Les paysans
colombiens étaient d'accord à partir du moment où
la culture du café pouvait leur fournir les moyens de vivre.
Or, au même moment, le cours du café s'est effondré.
Quand les Colombiens ont vu que le café ne les faisait
plus vivre, ils ont recommencé cultiver de la coca.
Les
gros trafiquants de drogue blanchissent " les sommes gagnées
grâce à la drogue (I'argent sale) : ils le recyclent
dans des activités économiques : boîtes de
nuit, restaurants, casinos... Là où les recettes
sont difficilement contrôlables. L'argent est ensuite déposé
dans des banques. Puis, il est réinvesti dans des activités
classiques: immobilier, tourisme, finance... Les centres de blanchiment
les plus connus se trouvent à Chypre, en Suisse, au Luxembourg,
au
Liechtenstein.
En
France, la brigade des stupéfiants est chargée de
"traquer " les dealers. Elle tente de remonter les résaux
pour arrêter les gros trafiquants. La police procéde
parfois de grosses prises de drogue. En fèvrier 1993, elle
a mis la main sur deux tonnes de haschisch en Seine Saint-Denis.
Mais les voies d'accés et les moyens de dissimulation sont
si nombreux que la police et la douane n'interceptent que le dixième
de ce qui entre en France. La répression, lutte contre
l'offre, est insuffisante. La toxicomanie n'est pas due à
la seule offre. Il faut aussi traiter la demande par la prévention
.
Dans
certaines cités, ce sont parfois des enfants de 13 à
14 ans qui revendent de la drogue. Pénalement, ils ne riquent
pas d'aller en prison Ils sont donc manipulés par les trafiquants.
Ce que veulent avant tout ces jeunes dealers, c'est de l'argent,
devenu leur valeur essentielle à défaut d'autres
horizons. Or, le trafic de drogue est un moyen rapide de gagner
cet argent. Ce nouveau type de délinquance juvénile
ne cessera que si les adultes parviennent à offrir de réelles
perspectives d'avenir aux jeunes.